La saga des Joppenbuch

Il était une fois trois frères, Karl, Ants et Peer, qui avaient une sœur nommée Vulve. Tous avaient reçu de leur père le nom de Joppenbuch. Le frère aîné, Karl, manifesta précocement des dispositions pour l’art …

Maître et domestique

Ils fréquentaient la même école communale, Tõnu, le fils du fermier de Kõrrevälja, et Jants, le bâtard d’Elts, qui occupait la chaumière dépendant de la même ferme. On l’appelait Jants depuis sa première enfance déjà …

Les manies de mon père

J’avais quinze ans quand mon oncle Herik Petzer osa me parler de mon père. (Nous avions tous été élevés, moi et mes ascendants directs de sexe masculin, par nos mères ou par des parents maternels) …

Les présents de la mer

L’aube tardive dissipait lentement l’obscurité qui couvrait la mer. D’abord s’éclaira le long promontoire rocailleux qui avançait loin dans le gris de la mer et où se détachait seule, sur le gravier nu, une cabane de pêcheur …

La paix de Dieu

C’est le silence, le ciel est comme du verre, les étoiles pétillent dans le froid vif et le croissant de lune rougeoie intensément. La forêt est encore sous le lourd givre matinal …

À la croisée des chemins

La lune brille par la fenêtre, elle est toute ronde et elle louche. Vidrik est couché sur le dos dans son lit, les yeux ouverts et l’oreille tendue. Pas un bruit dehors, à peine un souffle de vent au coin de la maison …

Un soupir vers le ciel

Tout était perdu, il ne restait plus qu’à prier le Bon Dieu. Aadi avait pensé au Seigneur comme à un ultime expédient, car il n’était pas croyant. Mais maintenant, réduit à la dernière extrémité, il était prêt à croire …

Alleluia

En cette saison — la mi-décembre —, la lampe d’Ilitch du séchoir à bottes restait allumée toute la journée. Car le 66e degré de latitude nord s’imposait par ses ténèbres …

Motacilla

Eh bien, ce tour, je vais cette fois le tenter. Le moment est aussi favorable que possible. Un dimanche matin, très tôt, au début de mai. Au-dehors, à une latitude aussi haute, il fait depuis longtemps grand jour …

L’homme qui était né trop tôt

Madis creusait un fossé. Son patron, Mäe Andres, l’avait voulu ainsi et un ouvrier devait obéir aux ordres. Pourquoi pas, on ne s’épuisait pas à la tâche après tout. C’était un travail comme un autre …